 
            Né à Agen en 1920, Roland Goudin exerce la profession de chauffeur.
De septembre 1939 à juin 1940, il est requis civil à la Société métallurgique du Périgord à Fumel. Le 1er janvier 1941, il franchit, avec un camarade, la frontière à Cerbère (Pyrénées-Orientales) et rejoint Figueras (Espagne). Il prend ensuite un train, mais est arrêté. Renvoyé en France en mai 1941, il purge un mois de prison à Pau. Libéré, il est incorporé de juin 1941 à juin 1942 aux Chantiers de la jeunesse n°38 à Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées).
En juillet 1941, il est présenté à André Lescorat, l’un des responsables du mouvement Combat, par un de ses amis, Arsène Fontaine. Toujours aux Chantiers de la jeunesse, il est chargé de diffuser des tracts et de mener des actions de propagande. Il rejoint ensuite à Agen un « groupe de choc » nouvellement constitué, notamment avec Arsène Fontaine et André Garbay. En octobre 1942, ce groupe fait sauter le dépôt d’un grossiste en primeurs travaillant pour les Allemands, place de la cathédrale à Agen.
Le 29 octobre, Roland Goudin est arrêté, en compagnie d’Arsène Fontaine, par la police française à Lourdes, où ils s’étaient réfugiés. Il est condamné le 4 février 1943 par la section spéciale près la cour d’appel d’Agen à cinq ans de travaux forcés pour « complicité de détention d’explosifs et tentative de destruction d’un magasin par explosion ». Avec Arsène Fontaine, il est emprisonné à Pau, puis à Agen, et enfin à la centrale d’Eysses (matricule 164) le 27 mars 1943.
Le 3 janvier 1944, il parvient à s’évader avec 53 autres détenus, parmi lesquels André Lescorat, Arsène Fontaine et plusieurs officiers britanniques. Il se réfugie d’abord dans la ferme de l’un de ses cousins, puis regagne son domicile agenais. Par la suite, il part dans le Gers, puis franchit, le 19 mars 1944, la frontière près de Luchon grâce à la filière d’évasion mise en place pour les officiers britanniques de l’Intelligence Service. Il arrive à Gibraltar le 13 mai, puis rejoint Londres dans la nuit du 24 au 25 juillet. Il poursuit alors le combat au sein des Forces françaises libres.
André Goudin est décédé en 2016 à Castelmoron-sur-Lot (Lot-et-Garonne).