Né à Cauzac (Lot-et-Garonne) en 1905, il y exerce la profession de cultivateur. « Élevant six enfants péniblement », il complète ses revenus en étant secrétaire de la mairie de son village depuis mai 1934.
Il déclare s’être engagé dans une « propagande active à partir des accords de Montoire contre l’action néfaste du maire collaborateur [de son village].»
Sous l’Occupation, il prend l’initiative de faire passer dans la clandestinité deux réfractaires au service du travail obligatoire (STO) de sa commune, auxquels il délivre de faux certificats de travail et de fausses cartes d’identité du fait de son emploi de secrétaire de mairie. Il délivrera par la suite ces faux documents à de nombreux réfractaires au STO, notamment Jacques Chantre et Max Lagroye, ou FTP. Du 6 juin à la fin juillet 1943, il héberge Pierre Cayrou et Théodule Favre, évadés du camp pénitentiaire de Boussès (Lot-et-Garonne).
Il fait partie de ces agriculteurs qui avec Marcel Petit et Alfred Planchamp sont chargés par le Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France d’organiser des planques autour de Frespech pour des jeunes qui refusent de partir en Allemagne dans le cadre du STO. Ces réfractaires sont hébergés dans des fermes où ils aident aux travaux agricoles.
Il participe à la préparation de l’attaque de la mairie de Puymirol par Jacques Chantre et Max Lagroye, le 30 septembre 1943. Dans la nuit du 8 et 9 octobre 1943, il prévient Alfred Planchamp, Marcel Petit et Aimé Bernat d’une perquisition qui doit avoir lieu le 9 au matin à la suite de l’attentat contre la voie ferrée à Lusignan-Grand (aujourd’hui Saint-Hilaire-de-Lusigan, Lot-et-Garonne).
Cet attentat lui vaut d’être arrêté le 12 octobre 1943 à Agen, par la 8e brigade mobile de Toulouse, alors qu’il est en mission de renseignement. Condamné à quatre mois de prison le 9 décembre 1943 par la section spéciale de la cour d’appel d’Agen, il est incarcéré à la centrale d’Eysses (matricule 2803) à partir du 18 décembre. Il est libéré le 15 février 1944.
Il déclare avoir milité à partir du 6 juin 1943 au Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France, dont le responsable local est Marcel Petit. Le 8 juin 1943, il a intégré le groupe FTP de Jean Pouzoulet. Dès sa libération de la centrale d’Eysses, il rejoint le bataillon Prosper sous les ordres de Gabriel Laguille et ce jusqu’au 20 aout 1944.
Il est décédé à Monségur (Gironde) en 1995.