Né en 1921 à Agen, il appartient à une famille spécialisée dans le transport de marchandises depuis 1865. Il passe huit mois, d’octobre 1941 à mai 1942, au groupement 36 des Chantiers de la jeunesse à Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées). Il entre au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France en juillet 1942 et participe au colportage et à la distribution de tracts et journaux. Il prend également part au recrutement de résistants dans le secteur d’Agen. Dès juillet 1942, il participe à la création des FTPF en Lot-et-Garonne.
Arrêté à Agen le 1er octobre 1942 par la 8e brigade de police de Toulouse pour distribution de tracts et de journaux antiallemands et pour tentative de reconstitution du Parti communiste, il est transféré à la prison militaire Furgole de Toulouse. Il est ensuite écroué à la prison Saint-Michel. Il est ramené à Agen et traduit devant la section spéciale établie près la cour d’appel d’Agen. Le 7 mai 1943, il est condamné à dix-huit mois d’emprisonnement pour « menées antinationales ». Envoyé au camp pénitencier de Boussès (Lot-et-Garonne), il s’en évade le 7 juin 1943 et intègre alors le bataillon Arthur. Il y devient agent de liaison interrégional, et participe également à la formation d’un maquis dans la région de Saint-Antonin (Tarn-et-Garonne) et à des « actions militaires destructives sur voies ferrées ».
Le 22 décembre 1943, alors qu’il est en mission à Toulouse, il est reconnu par un inspecteur qui l’avait arrêté la première fois. Il est appréhendé à la suite d’une course poursuite où les policiers tirent plusieurs coups de feu. À nouveau condamné, cette fois pour évasion, il est interné à Agen puis à la centrale d’Eysses (matricule 2978) à partir du 3 février 1944. Il fait partie du bataillon FFI de la centrale et prend une part active à la bataille des 19 et 20 février 1944. Il a notamment été chargé avec son groupe de l’attaque d'un mirador.
Le 30 mai 1944, il est livré avec la quasi-totalité des autres détenus aux autorités allemandes et conduit à une marche forcée vers la gare de Penne pour rejoindre le camp de Compiègne. Il est ensuite déporté à Dachau (matricule 73 230), le 18 juin 1944. Il est libéré le 30 avril 1945 par l’avance des Alliés et rapatrié le 2 juin. À son retour de captivité, il reprend son activité de transporteur.
Il est décédé à Agen en 1989.