Né à Fumel (Lot-et-Garonne) en 1906, il exerce la profession d’infirmier à partir d’août 1940. Démobilisé le 20 juillet 1940 à Toulouse, il s’engage très vite dans la Résistance. En juillet 1941, il est actif à Agen sous les ordres d’Omer Bouchet et de Louis Rabardel, le responsable départemental du Parti communiste. Il a pour mission d’assurer la liaison entre les groupes et la direction du PC. Il diffuse et colporte également des tracts.
En juillet 1942, il est nommé par René Filhol responsable du secteur nord d’Agen du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Il sert notamment d’« agent de liaison auprès de la direction politique du Parti communiste » et participe à la diffusion, au colportage, au collectage de fonds et à la formation de groupes de trois (le triangle). Il organise un secteur de FTPF à Agen, en août-septembre 1942, et participe activement aux journées anniversaires du 14 juillet et de Valmy.
Louis Ardaillou est arrêté sur dénonciation le 29 septembre 1942 à Agen sur son lieu de travail, l’hôpital psychiatrique de Pulet, par la police d’Agen et la 7e brigade de Toulouse. Condamné le 7 mai 1943 par la section spéciale établie près la cour d’appel d’Agen à trois ans de prison et 1 200 francs d’amende, coupable d’activités communistes, il est emprisonné à Toulouse (Saint-Michel et Furgole) en octobre, à Agen en février 1943 puis rejoint la centrale d’Eysses le 28 mai 1943 (matricule 1 692). Il appartient en décembre 1943 au bataillon FFI de la centrale et participe aux Trois Glorieuses les 9, 10 et 11 décembre 1943 pour la défense des internés administratifs. Responsable de l’infirmerie avec Weil, Aubert et Neveu, il prend part à la tentative d’évasion du 19 février 1944. Enfermé au quartier cellulaire de la centrale avec les 50 détenus arrêtés dans les préaux, il est placé sur la première liste des détenus devant être fusillés (12 seront effectivement fusillés, lui avait le n° 16). Il est finalement transféré à Blois, le 13 mai 1944.
Livré aux autorités allemandes, il est déporté au départ de Compiègne, le 30 juin 1944, à destination du camp de concentration de Dachau (matricule 77 683). En juillet 1944, il est transféré au camp de Neckarelz, une annexe du camp de Natzweiler-Struthof. Libéré à Dachau le 21 avril 1945 (malade broncho-pneumonie), il est rapatrié le 20 juin 1945.
Louis Ardaillou est décédé en 1999 à Agen (Lot-et-Garonne).