Alfred Rodriguez naît le 14 septembre 1921 à Ventabren, dans les Bouches-du-Rhône, de parents espagnols : Juan Rodriguez, ouvrier mineur, et Célédonie Canovas, sans profession. Il est naturalisé français en 1936. Pendant la guerre, il est agriculteur, célibataire, et réside à Alès, au 24 rue des Casernes.

Il rejoint le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France en juin 1942. Il diffuse des tracts communistes, récupère des armes et des vêtements pour le maquis, et recrute des réfractaires au STO.

Il est arrêté le 10 avril 1943 pour activité communiste, dans la même affaire qu’Amador Alvarez et Michel Lascaridès. Il est incarcéré au fort Vauban d’Alès du 13 avril au 28 mai, puis à la maison d'arrêt de Nîmes du 28 mai au 28 juin 1943. Le 1er juin 1943, il est condamné par la section spéciale de la cour d’appel de Nîmes à deux ans d’emprisonnement pour activité communiste. Michel Lascaridès est condamné à huit ans de travaux forcés, et Amador Alvarez à vingt ans de travaux forcés. Alfred est ensuite emprisonné à la centrale de Nîmes du 28 juin au 15 octobre 1943, date de son transfert à la centrale d’Eysses (n° d’écrou 2548).

À la suite de la tentative d’évasion collective du 19 février 1944, 1 121 détenus sont livrés par le régime de Vichy aux SS de la division Das Reich, le 30 mai 1944. Il arrive le 2 juin au camp de Compiègne (n° d’écrou 39 757), puis est déporté à Dachau dans le convoi du 18 juin. À son arrivée au camp, le 20 juin, le matricule 73 951 lui est attribué. Il reste quelques mois au camp principal, au Block 17, puis est affecté à un kommando de travail à Landsberg, en Bavière, puis à Allach. Libéré le 30 avril 1945, il est rapatrié le 30 mai 1945 par le centre de Mulhouse. Sa condamnation est annulée par la cour d’appel de Nîmes le 24 avril 1945.

Il épouse Anne Marie Françoise Crueize le 16 septembre 1949 à Montpellier. En 1962, il est maçon et habite à Pézenas, dans l’Hérault.

Alfred Rodriguez décède à Montpellier le 8 janvier 1983, à l’âge de 61 ans.