Né à Nice (Alpes-Maritimes) en 1907, il est le fils d’un dentiste et d’une ménagère.
En 1943, célibataire, il exerce l’activité de chef mécanicien dans les mines de fer de Barburet, situées à Ferrières dans les Hautes-Pyrénées. En juin 1943, il essaye de passer la frontière espagnole pour rejoindre les Forces françaises libres. N’ayant pas réussi, il accepte la proposition d’un instituteur de Ferrières d’entrer dans un groupe de résistance. Après un rendez-vous manqué à Toulouse, il se rend à Montauban où il fait la connaissance d’André Delacourtie, alias Arthur, chargé de développer des groupes FTPF en Lot-et-Garonne, qui le conduit à Agen. Il est hébergé dans la ferme de la famille Bernat, à Cauzac. Il fait la connaissance de deux jeunes gens, Jacques Chantre, alias Jacques et Max Lagroye, alias Albert qui sont logés chez Alfred Planchamp, cultivateur à Frespech.
Avec eux, Granger forme le « triangle » qui, le 8 octobre 1943, fait sauter la voie ferrée près d’Agen, entre Fourtic et la gare de Saint-Hilaire. Arrêté, il indique aux policiers que le lendemain il a rendez-vous à l’église Saint-Hilaire d’Agen avec André Delacourtie. Deux policiers français sont dépêchés sur place pour arrêter le résistant, qui est abattu alors qu’il tente de se défendre. Condamné en compagnie de Jacques Chantre et Max Lagroye à sept ans de prison le 9 décembre 1943 par la section spéciale de la cour d’appel d’Agen, Granger est incarcéré à la centrale d’Eysses (matricule 658) à partir du 21 décembre. Il est ensuite livré aux Allemands le 30 mai 1944 et déporté.
Il arrive au camp de Dachau (matricule 73 527) le 20 juin 1944. Transféré à l’infirmerie du camp le 19 mars 1945, il décède le 30 mars à la suite d’une « faiblesse générale par suite d’entérite. »