René DESCOURS
MRN Champigny-sur-Marne, fonds Eysses
  • Informations
    • Nom : DESCOURS
    • Prénom(s) : René
  • Etat civil
    • Date de naissance : 13/04/1926
    • Ville de naissance : Meyrannes
    • Département de naissance : Gard
    • Pays de naissance : France
    • Profession avant guerre :
      - manoeuvre
      - mineur aux mines d'Escarpelle
    • Date de décès : 25/03/1945
    • Lieu de décès : Buchenwald (Allemagne)
  • Arrestation et condamnation
    • Date d'arrestation : 28/2/1944
    • Lieu d'arrestation : Meyrannes
    • Département d'arrestation : Gard
    • Parcours carcéral :
      - ?
      - Eysses
      - Compiègne
  • Eysses
    • Numéro d'écrou à Eysses : 3419
    • Motif de la levée d'écrou : Remis aux autorités allemandes
    • Date de la levée d'écrou : 30/05/1944
  • Déportation
    • Déporté
    • Lieu de départ : Compiègne
    • Date de départ : 18/06/1944
    • Parcours concentrationnaire :
      - Dachau
      - Buchenwald
    • Matricule : 73357 /107340
    • Situation en 1945 : Décédé
    • Date : 01/03/1945
    • Lieu : Buchenwald

René DESCOURS

Par : Monique Vézilier

René Henri Descours naît le 13 avril 1926 à Meyrannes, dans le Gard. Son père, Henri Descours, ouvrier mineur, et sa mère, Juliette Dussaud, habitent le hameau de Clet, dans la commune de Meyrannes, située au cœur du bassin industriel de la vallée de la Cèze. Depuis 1921, cette commune est administrée par le Parti communiste.

Dès l’été 1940, l’arrière-pays gardois accueille des réfugiés — d’abord espagnols, puis belges et polonais. Bien qu’interdit, le Parti communiste reste actif : diffusion de tracts, de L’Humanité. En décembre 1940, « Georges » (Hourquet), responsable régional entré dans la clandestinité dès l’été 1940, tout comme Roger Roucaute et Victorin Duguet, parvient à reprendre contact avec les responsables locaux, à commencer par Paul Ollier. Les premières réunions se tiennent chez Adolphe Deleuze, à Clet-Meyrannes.

C’est dans ce contexte que René Descours, manœuvre-maçon âgé de dix-huit ans, est arrêté le 28 février 1944 au matin, sur dénonciation, par la police française pour distribution de « propagande communiste ». Son compatriote Marc Guyon avait été arrêté trois jours plus tôt. René suit le même parcours : incarcération au fort Vauban à Alès, puis transfert à Nîmes, où il est condamné le 14 avril 1944 à un an de prison. Le 5 mai, il est transféré à la centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne), sous le numéro d’écrou 3419. Le 30 mai 1944, il fait partie des 1 121 détenus politiques livrés aux autorités allemandes.

Arrivé au camp de rassemblement de Compiègne (Stalag 122) le 2 juin, il est déporté le 18 dans un convoi à destination du camp de concentration de Dachau, où il arrive le 21 juin 1944. Il reçoit le matricule 73 357. Après la période de quarantaine, il est transféré au camp de Buchenwald, matricule 41 529. En décembre, il est envoyé au Kommando d’Ohrdruf, également appelé SIII projet Olga, où les prisonniers effectuent des travaux de terrassement et creusent des galeries jusqu’à épuisement.

Selon le témoignage d’un camarade, rapporté au pasteur Maes de Saint-Hippolyte-du-Fort, René aurait été vu pour la dernière fois vers le 10 ou 11 février 1945 ; le 18, il ne se trouvait plus dans son baraquement. Son dossier mentionne également l’amputation d’un pied gelé. D’après le dossier Arolsen, il aurait été renvoyé à Buchenwald le 25 mars 1945 sous le matricule 107 340 et déclaré mort ce même jour.

Sources

  • Archives départementales du Gard : état-civil
  • Service historique de la Défense - DAVCC Caen : 21P 443120
  • Arolsen Archives : Descours René
  • Archives départementales du Lot-et-Garonne : 940 W 115

Bibliographie

La Résistance dans le Gard CD(DVD)Rom, Fabrice Sugier