Né à Agmé (Lot-et-Garonne) en 1898, Michel Cabanne exerce l’activité de gérant d’épicerie. En 1938, il est secrétaire de la section ARAC (anciens combattants) de Miramont-de-Guyenne. Il participe à la reconstitution clandestine du Parti communiste et « dès décembre 1940 à la confection et à la diffusion de journaux et tracts clandestins contre le régime de Vichy et l’occupant, en même temps qu’il [est] agent de renseignements au service des actions militaires contre l’occupant faites par les premiers groupes de l’organisation spéciale du Parti communiste français. » Il est responsable du secteur de Miramont-de-Guyenne du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France de décembre 1940 à fin juin 1941.
Les autorités de Vichy réalisent un vaste coup de filet chez les militants du Parti communiste clandestin et arrêtent 26 personnes dans le Marmandais. Michel Cabanne est arrêté le 30 juin 1941 par la gendarmerie de Miramont-de-Guyenne en compagnie de Jean Carretier et Jean Sallefranque. Il est condamné à dix ans de travaux forcés le 18 septembre 1941 par la section spéciale du tribunal militaire de la 17e région pour « propagande pouvant nuire à la sécurité de l’État, confection et distribution de journaux et tracts, transport de ces tracts contre Vichy et l’occupant. »
Il est emprisonné à Agen, Toulouse, Saint-Étienne à partir du 29 septembre 1941 puis à Eysses, le 15 octobre 1943 (matricule 488). Membre de l’organisation militaire clandestine de la centrale, il participe à l’insurrection des 19 et 20 février. Remis aux autorités allemandes le 30 mai 1944, il est ensuite déporté le 16 juin au camp de concentration de Dachau (matricule 73 189). Libéré, il est rapatrié le 16 mai 1945.
Michel Cabanne est décédé à Mauvezin-sur-Gupie (Lot-et-Garonne) en 1986.