Raymond Steele est né le 15 décembre 1917 à Abbeville (Somme) où il est mécanicien. Appelé au service militaire avec la classe 1937, il entre dans l’armée active le 3 novembre 1938. Affecté au bataillon de l’air à Rochefort le 2 avril 1939, il rejoint l’école de La Rochelle le 22 avril 1939 puis l’école de pilotage de Saumur le 17 avril 1940 avec le grade de caporal-chef. Replié à Fontet le 21 juin 1940 puis à Agen, il arrive à la base aérienne de Lyon-Bron en septembre 1940 ; il a alors le grade de sergent.
En octobre 1942, le capitaine Billon, chef de la région de Lyon pour les formations paramilitaires du mouvement Combat, le présente à François Morin dit Forestier, chef des formations paramilitaires de Combat. Raymond Steele devient alors agent de liaison et participe à des sabotages d’avions. Des avions sont également camouflés avant d’être envoyés en Afrique du Nord.
En janvier 1943, alors qu’il est revenu à Abbeville, recruté par Loisy-Jarnier, il rejoint les FTPF et participe à de nombreux sabotages de voies ferrées. Également agent du réseau Pat O’Leary, il aide des aviateurs alliés à échapper aux recherches. Repéré, il quitte la Somme et rejoint Combat à Bron.
Arrêté à Lyon le 15 mars 1943 en même temps que Morin-Forestier, Raymond Steele est incarcéré à la prison Saint-Paul. Le 12 octobre, la section spéciale de la cour d’appel de Lyon le condamne à deux ans de prison et 3 000 francs d’amende pour menées antinationales. Le 15 octobre, il est transféré à la centrale d’Eysses (écrou 2 436). Remis aux autorités allemandes le 30 mai 1944, il est envoyé au camp de Royallieu à Compiègne (Oise). Déporté à Dachau le 18 juin 1944, Raymond Steele décède le 13 mai 1945 à Mauthausen.
Homologué au grade de sous-lieutenant, Raymond Steele est titulaire, à titre posthume de la Légion d’honneur, de la médaille de la Résistance française (décret du 3 août 1946) et de la croix de guerre 1939-1945 avec palme.