Edmond Sellier est né le 8 décembre 1902 à Villers-Bretonneux (Somme). Il s’installe à Amiens en 1936 et y exerce le métier de facteur.

Au début de l’année 1942, il rejoint les FTPF et prend le pseudonyme de « Dédé Domond ». Il distribue des tracts et le journal clandestin Picardie Libre. Les 12 et 15 octobre 1942, il participe au sabotage de la ligne de chemin de fer Paris-Boulogne. Peu de temps après, alors qu’il participe à une distribution de tracts avec deux camarades, un soldat allemand les surprend. Les trois hommes réussissent à le désarmer et à le jeter dans la Somme, ce qui leur permet de prendre la fuite.

Arrêté le 25 novembre 1942 par la 21e brigade de Saint-Quentin (Aisne) avec ses camarades Henri Gabet, Robert Victor et Louis Dheilly, il est incarcéré à la prison d’Amiens. Le 10 mai 1943, il est condamné à cinq ans d’emprisonnement et à 1200 francs d’amende par la section spéciale de la cour d’appel d’Amiens pour propagande communiste. Le 18 décembre 1943, il est transféré à la centrale d’Eysses (écrou n° 2790). Il prend part aux événements des 8, 9 et 10 décembre, puis au soulèvement qui éclate le 19 février 1944.

Le 30 mai 1944, il est transféré au camp de Royallieu à Compiègne (Oise), avant d’être déporté le 15 juin au camp de Dachau, puis au Kommando d’Allach. Il est libéré par l’armée américaine le 30 avril 1945.

Rapatrié le 1er juin 1945, Edmond Sellier est titulaire de la carte de combattant volontaire de la Résistance. Il décède le 24 janvier 1979.