Paul Rotier est né le 24 août 1889 à Ovillers-la-Boisselle (Somme). Il habite à Albert (Somme) où il exerce la profession de menuisier. Au début de la guerre, il est affecté spécial à l’usine de Méaulte et y travaille jusqu’au 22 mai 1940 ; revenu à Albert, il devient employé des Ponts et Chaussées.
Contacté par Georges Delamotte en octobre 1941, il rejoint le Front national sous le pseudonyme de « Frumance ». Il est chargé de la diffusion des tracts et sert d’agent de liaison.
Arrêté le 2 octobre 1942 à Péronne (Somme) par la 21e brigade de Saint-Quentin, il est incarcéré à la prison d’Amiens. Le 16 janvier 1943, la section spéciale de la cour d’appel d’Amiens le condamne à deux ans de prison et 1 200 francs d’amende pour activité communiste. Le 18 décembre 1943, Paul Rotier est incarcéré à la centrale d’Eysses (écrou 2 788). Il participe à la révolte du 19 février 1944. Le 30 mai, il est remis aux autorités allemandes qui l’envoient au camp de Royallieu à Compiègne (Oise). Déporté à Dachau le 18 juin, il est affecté au Kommando d’Allach le 20 juin. Libéré le 30 avril 1945 par l’armée américaine, il rentre en France le 2 juin.
Paul Rotier est titulaire de la carte de combattant volontaire de la Résistance. Il décède le 11 mars 1976.