Jean-Marie Monier naît le 7 janvier 1905 à Alès, dans le Gard, où son père, Joseph, exerce la profession de maçon. En 1941, Jean Monier est peintre en bâtiment et vit à Salindres lorsqu’il est arrêté le 8 septembre par la police française.
Incarcéré au fort Vauban à Alès, il est transféré à la prison Saint-Pierre à Marseille le 8 septembre 1941. Jugé par la section spéciale du tribunal de la XVe division militaire pour activité communiste, il est condamné le 22 octobre 1941 à six ans de travaux forcés et à vingt ans d’interdiction de séjour. Le 26 décembre, alors qu’il vient d’être transféré à la maison d’arrêt de Nice, il est signalé comme ayant une santé précaire. Le 15 octobre 1943, Jean Monier arrive à la centrale d’Eysses (écrou 561). Le 15 janvier 1944, le médecin de la maison centrale établit un certificat médical et demande l’admission de Jean Monier à l’hôpital d’Agen.
Le 30 mai 1944, avec près de 1200 détenus, il est remis aux autorités allemandes. Arrivés au camp de rassemblement de Compiègne le 2 juin, ils sont déportés le 18 juin au matin. Arrivé au camp de concentration de Dachau le 21 juin, Jean Monier reçoit le matricule 73 768. Après la période de quarantaine, il est dirigé sur Flossenbürg en Bavière. Le 21 juillet, un nouveau matricule lui est attribué : le 13 277. Le 25 juillet, il est envoyé au Kommando de Hersbruck : le Kommando 11, installé sur un ancien terrain du service du travail allemand, à 30 km à l’est de Nuremberg. Celui-ci a été créé pour implanter une usine souterraine de moteurs d’avion ; le travail des détenus consiste à déblayer les roches préalablement dynamitées, afin d’aménager des galeries. 10 000 détenus environ sont passés par ce camp annexe et 4 000 y sont morts. C’est là que Jean Monier décède le 23 novembre 1944.