Né en 1888 à Feugarolles (Lot-et-Garonne), il y exerce en 1943 la profession de cultivateur au hameau du Paravis. Ouvrier du bâtiment avant-guerre à Agen, syndicaliste, secrétaire syndical de la section départementale de la CGT dans sa profession, il anime en juin 1936 une longue grève de trois semaines pour faire respecter les accords de Matignon. Il est en même temps conseiller municipal Front populaire à Agen. En 1938, il est élu au bureau départemental de la CGT lot-et-garonnaise. À la suite de l’interdiction du Parti communiste et de la CGT en 1939, il est arrêté et interné dans un camp en tant que responsable du PC.
Libéré, il intègre la Résistance à partir de juillet 1942. Il distribue notamment des tracts. En avril 1943, il héberge dans sa ferme des membres du groupe FTP qui participent à l’attaque de la mairie d’Agen.
Le 4 avril 1943, il est arrêté à son domicile par la 8e brigade de police de Toulouse. Emprisonné à Agen, il est condamné à quatr ans de prison le 25 juin 1943 par la section spéciale près la cour d’Agen pour « activités communistes, détention d’armes et recel de malfaiteurs ». Transféré à la centrale d’Eysses (matricule 1 931), il participe en tant que chef de groupe à la tentative d’évasion collective des détenus politiques le 19 février 1944. Il fait partie « du groupe des Espagnols qui attaque le mur de ronde derrière l’infirmerie ». Après l’échec de la révolte, il est livré comme la plupart des autres détenus aux Allemands le 30 mai 1944, puis déporté le 18 juin au camp de Dachau (matricule 73 594). Il y décède du typhus le 22 février 1945.
Irénée Junqua est titulaire de la médaille de la Résistance française décernée à titre posthume par décret du 2 février 1960.