Henri HEYRIES
Service historique de la Défense, Vincennes
  • Informations
    • Nom : HEYRIES
    • Prénom(s) : Henri
  • Etat civil
    • Date de naissance : 26/11/1904
    • Ville de naissance : Nîmes
    • Département de naissance : Gard
    • Pays de naissance : France
    • Profession avant guerre :
      - journalier
    • Date de décès : 12/02/1983
    • Lieu de décès : Aubagne (Bouches-du-Rhône)
  • Arrestation et condamnation
    • Date d'arrestation : 24/12/1942
    • Lieu d'arrestation : Montpellier
    • Département d'arrestation : Hérault
    • Parcours carcéral :
      - Montpellier
      - Eysses
      - Compiègne
  • Eysses
    • Numéro d'écrou à Eysses : 661
    • Préau ou autre affectation :
      - Préau 1
    • Compagnie de combat : 1ère Cie Heyriès
    • Motif de la levée d'écrou : Remis aux autorités allemandes
    • Date de la levée d'écrou : 30/05/1944
  • Déportation
    • Déporté
    • Lieu de départ : Compiègne
    • Date de départ : 18/06/1944
    • Parcours concentrationnaire :
      - Dachau
      - Allach (Kdo Dachau)
      - Kaufbeuren (Kdo Dachau)
      - Allach (Kdo Dachau)
    • Matricule : 73562
    • Situation en 1945 : Libéré
    • Date : 30/04/1945
    • Lieu : Allach

Henri HEYRIES

Par : André Francisco

Henri Simon Heyriès naît le 26 novembre 1904 à Nîmes (Gard). Son père Émile est employé des chemins de fer. Simon exerce le métier de journalier. Henri obtient le brevet de l'école pratique d'industrie de Nîmes, la première partie du baccalauréat scientifique et en juillet 1926, il sort aspirant de l'école des officiers de réserve de la marine nationale. Le 23 avril 1929, il épouse Yolande Chavassieu à Marseille, où il réside. Dans son dossier de déportation, il est mentionné qu’il réside au 2 rue Bab-al-Zoum à Alger et qu’il parle espagnol, anglais, italien et français.

Capitaine au long cours dans la marine, il est volontaire lors de la guerre en Espagne républicaine d’août 1936 à août 1938 et participe activement au ravitaillement. Il est le commandant du Dairiguerrme qui fut vendu en 1937 à France-Navigation, compagnie maritime créée par le parti communiste le 15 avril 1937 pour approvisionner les républicains espagnols en armes et en denrées diverses durant la guerre d’Espagne.

Il intègre l’OS (Organisation spéciale) quand Joseph Gabalda, ancien de la guerre d’Espagne, fut chargé de la mettre en place à Marseille. Il assure alors les liaisons avec l’Algérie et la Tunisie.

En octobre 1942, il est nommé responsable militaire pour la 4e région FTP (Hérault, Aude, Ariège et Pyrénées-Orientales) par Alfred Martin dit Thomas. Il prend en charge l’organisation de plusieurs opérations contre les voies ferrées à Montpellier, Narbonne et Carcassonne.

Arrêté le 24 décembre 1942 à Montpellier (Hérault) avec son adjoint Jacques Kahn, ils sont trouvés porteurs d’armes, d’explosifs et d’un plan de la gare du Mazes-le-Crès (Hérault) où ils avaient l’intention d’effectuer un sabotage. Incarcéré à la maison d’arrêt de Montpellier, Heyriès est condamné le 16 décembre 1943 par la section spéciale de la cour d’appel de Montpellier à vingt ans de travaux forcés pour atteinte à la sûreté extérieure de l’État. Le 21 décembre 1943, il est transféré à la centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne) et écroué sous le numéro 661.

Assigné au préau 1, il commande la première compagnie qui participe le 19 février 1944 à l’ambitieuse tentative d’évasion collective. Le 19 février, il lance le signal de l’insurrection en faisant prisonnier au préau 1 le directeur de la centrale Schivo, le délégué de Vichy, l’intendant et plusieurs gardiens. Après la capture de Schivo et de ses adjoints, le plan mis au point par les détenus comporte l’immédiate neutralisation de tous les gardiens dans le préau 1 et ensuite dans tous les locaux de détention. Les responsables militaires du préau 1, Henri Heyriès et Jacques Mercier, placent leurs hommes. Il faut prestement ceinturer les gardiens, ce qui n’est pas une mince opération, et couper la retraite à quiconque, tout cela avec un minimum de bruit. Petit à petit, tout agent de surveillance de la prison, posté à tout endroit de la détention, va tomber dans les mailles du filet tissé par les insurgés.

Transféré à Compiègne le 30 mai 1944, il est déporté à destination de Dachau le 18 juin (matricule 73 562), puis est affecté au Kommando d’Allach (spécialisé dans la construction aéronautique) le 1er août 1944. Le 1er octobre, il est transféré à Kaufbeuren, puis de nouveau à Allach le 15 avril 1945, avant d’être libéré par les troupes américaines le 30 avril. Il est rapatrié le 25 mai 1945 par le centre de Sarreguemines.

Henri Heyriès décède à Aubagne (Bouches-du-Rhône) le 12 février 1983.

Sources

  • Archives départementales du Lot-et-Garonne : 940 W 118
  • Service historique de la Défense - Vincennes : 16 P 293 301
  • Service historique de la Défense - DAVCC Caen : 21 P 571 603
  • Arolsen Archives :
  • Maitron :
  • Mémorial AFMD :
  • Geneanet :