Né le 27 septembre 1919 à Épinal (Vosges), Robert Edme Fleurence est menuisier, militant communiste, membre du PC clandestin dès l’interdiction de celui-ci. Arrêté le 11 mars 1940, il est condamné le 5 septembre suivant par le tribunal militaire de la 13e région à cinq ans de prison pour « actes de nature à nuire à la défense nationale ». Incarcéré successivement à Roanne, Clermont-Ferrand puis Bergerac, il arrive à Eysses le 14 janvier 1941.

Le 21 juin 1943, il est transféré au camp de Mauzac (Dordogne). Sa santé éprouvée par ces longs mois de captivité lui vaut d’être admis à l’hôpital de Bergerac, dans un service hospitalier réservé aux détenus. Au cours d’un bombardement allié sur l’aérodrome de Roumanière le 11 juin 1944, les détenus sont conduits dans les jardins où des abris ont été creusés. Les détenus avaient prévu un plan de fuite si un tel événement se produisait. Pendant qu’un détenu complice détourne l’attention du gardien de service, Robert Fleurence et plusieurs de ses codétenus grimpent sur le mur d’enceinte et sautent dans la rue, plusieurs mètres en contrebas. Dans sa chute, Robert Fleurence se foule les deux chevilles, mais cela ne l’empêche pas de s’éloigner de l’hôpital.

Robert Fleurence est admis et soigné dans un premier temps au sein d’un groupe de l’Armée secrète, cantonné près de Pombonne, où son « accident » et un état général déficient l’immobiliseront durant plusieurs jours. Un mois plus tard, il intègre 5e bataillon FTP (groupe Soleil) dans le secteur de Bèves (Dordogne) au sein duquel il participera aux combats de la Libération.

La Dordogne restera sa terre d’adoption où il poursuivra une vie active notamment dans le Terrassonnais.
Robert Fleurence décède le 1er janvier 2012 au Lardin-saint-Lazare (Dordogne).