François Dubois est né le 14 février 1897 à Gouy (Aisne). Il réside à Saint-Ouen (Somme) où il est marchand de journaux.
En juin 1940, il est fait prisonnier à Vitrey dans les Vosges, il s’évade le mois suivant et revient à Saint-Ouen.
En novembre 1942, il rejoint les FTPF du groupe « Michel » sous le pseudonyme de « Camelot ». Il héberge à plusieurs reprises des membres du groupe et cache à son domicile des armes et du matériel de propagande. En 1943, il prend part à quatre sabotages de voies ferrées :
À la suite de ce dernier sabotage, la 21e brigade spéciale de Saint-Quentin (Aisne) en recherche les auteurs. Le 23 mai, des membres de cette brigade se présentent au domicile de François Dubois qui parvient à s’enfuir, mais son épouse est prise en otage. Le lendemain, il revient et se constitue prisonnier. Le 31 juillet, la section spéciale de la cour d’appel d’Amiens le condamne à dix ans de travaux forcés et vingt ans d’interdiction de séjour.
Le 12 février 1944, François Dubois est incarcéré à la centrale d’Eysses (écrou 763) où il est blessé par des coups de matraque le 30 mai 1944 lors du transfert des détenus vers la gare de Penne d’Agenais. Dirigé vers Compiègne (Oise), il est déporté le 18 juin 1944 à Dachau, Kommando d’Allach. Il y est plusieurs fois matraqué, perd de nombreuses dents, se foule une cheville et ne bénéficie pas d’assistance médicale. Le 31 mai 1945, il est libéré par l’armée américaine et rentre en France le 2 juin.
Chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la carte de combattant volontaire et de la Médaille militaire, François Dubois décède en 1968.