Roger Delval est né le 12 avril 1910 à Saint-Léger-lès-Domart (Somme). Il réside à Domart-en-Ponthieu où il est mécanicien ajusteur.
En novembre 1942, il rejoint les FTPF sous le pseudonyme de « Marius ». Nommé chef de secteur, il est responsable de la vallée de la Nièvre. Il travaille avec le groupe d’Alfred Dizy dont il héberge et ravitaille les membres. Il organise aussi des sabotages de voies ferrées sur la ligne Amiens-Boulogne en janvier 1943.
Le 6 février 1943, Roger Delval est arrêté à Flixecourt (Somme) par la 21e brigade de Saint-Quentin (Aisne) et incarcéré à la prison d’Amiens. Le 31 juillet, il est condamné, par la section spéciale de la cour d’appel d’Amiens, à dix ans de travaux forcés et vingt ans d’interdiction de séjour. Transféré à la prison de la Santé à Paris le 2 février 1944, il est transféré à la centrale d’Eysses le 12 février (écrou 762).
Le 30 mai, il est remis aux autorités allemandes qui l’envoient, le lendemain, au camp de Royallieu à Compiègne (Oise). Déporté à Dachau le 18 juin 1944 (mle 73346), puis à Flossenburg le 21 juillet (mle 13 099), il décède à Hersbrück le 7 janvier 1945.
Reconnu comme déporté résistant, Roger Delval est titulaire, à titre posthume, de la médaille de la Résistance française (décret du 24 mai 1957) et du titre de combattant volontaire de la Résistance.