Né à Sainte-Livrade (Lot-et-Garonne) en 1912, il est employé à la SNCF et habite dans le quartier Donnefort à Bon-Encontre (Lot-et-Garonne). Une attestation de Théodule Favre, responsable du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France pour le secteur d’Agen, indique qu’il « était sous [ses] ordres et dans [son] groupe sous l’étiquette du Front national », du 1er février 1941 au 1er octobre 1942. « Son travail consistait à faire la liaison entre camarades. Il détenait la boîte aux lettres, c’est-à-dire dépôts de tracts, machines à imprimerie, camouflage de pistolets et de fusils de chasse. »
Il appartient au bataillon FTPF Arthur du 1er janvier 1943 au 7 octobre 1943. Selon une attestation de Lucien Baron, alias Yves Menot, ex-responsable du bataillon Arthur, il a « participé à plusieurs actes de sabotage dans le département, ainsi qu’à plusieurs missions de liaison effectuées dans les Landes, particulièrement dangereuses ». Le 1er avril 1943, il est nommé au grade d’adjudant, chef d’une section de 20 hommes (« section armée d’Agen »).
Il est arrêté le 7 octobre 1943 à son domicile par la « police spéciale mobile de Toulouse sur dénonciation de [son] activité résistante » pour sabotage et distribution d’armes. Il indique qu’il a été « interrogé, frappé et torturé ». Emprisonné à Agen, il est condamné, par un jugement de la section spéciale établie près la cour d’appel d’Agen, le 14 janvier 1944, à deux ans de réclusion « pour activité communiste. » Il est incarcéré à la centrale d’Eysses (matricule 2979) à partir du 3 février 1944. Il fait partie du bataillon FFI à partir du 4 février. Une attestation des responsables de l’amicale d’Eysses précise qu’il était « membre de l’organisation militaire clandestine des patriotes insoumis » et qu’il « a participé à la bataille des 19 et 20 février 1944, contre les forces de Vichy, soutenues par l’artillerie allemande ».
Livré aux autorités allemandes le 30 mai 1944, il est déporté depuis Compiègne, le 16 juin 1944, vers le camp de concentration de Dachau (matricule 73 342) puis transféré aux camps d’Allach et Landsberg. Il est libéré le 30 avril 1945 par l’avance alliée et rapatrié le 2 juin. Révoqué sans solde de la SNCF le 7 octobre 1943, il est réintégré le 27 mai 1946.
Il est décédé en 1978 à Agen (Lot-et-Garonne).