Fernand Chabert est né le 27 septembre 1920 à Alès (Gard). Employé des chemins de fer de Montpellier (Hérault) et responsable de la Jeunesse communiste de cette ville dès 1936, Fernand Chabert travaille en octobre 1939 à l’imprimerie clandestine du PC de l’Hérault. Convoqué le 8 août 1940 au commissariat de police de Montpellier, il continue cependant son activité et participe à la reconstitution clandestine du Parti communiste. Arrêté le 25 octobre 1940, Chabert est accusé de reconstitution de ligues dissoutes, distribution de tracts, menées antinationales. Faute de preuves, il est relâché le 21 janvier 1941 après avoir été interné au camp de Rivel.

Dès sa libération, il se met à la disposition du Front national et organise dans l’Hérault les premiers groupes armés de FTPF. Affecté au groupe Jean Robert et Vincent Faita, il participe aux opérations militaires dans le Gard et l’Hérault. En mars 1942 il est employé comme magasinier au commissariat régional du travail aux jeunes à Montpellier. Il passe dans la clandestinité le 5 février 1943. Arrêté le 8 mars 1943 à Nîmes par la Section des affaires politiques (SAP) de Marseille à la suite d’une tentative de libération des résistants emprisonnés, il est condamné le 29 mars 1943 par la section spéciale de la cour d’appel de Nîmes aux travaux forcés à perpétuité.

Transféré à Eysses le 15 octobre 1943, il y participe aux révoltes de décembre 1943 et février 1944. Déporté en Allemagne le 30 mai 1944, il arrive à Dachau le 20 juin 1944. Il en est libéré par les Américains le 30 avril 1945 et rentre à Montpellier le 1er juin 1945.

À son retour, il reprend son activité militante et est notamment conseiller municipal de Montpellier. Fernand Chabert décède le 10 novembre 2005.