Barthélémy Jean Bouchet, né le 1er octobre 1909 à Champclauson, commune de La-Grand-Combe (Gard), est le fils de Victorin et de Marie Hugon. Il est adopté par la nation le 8 avril 1919 par jugement du tribunal civil de Mende (Lozère). Marié à Joséphine Verando, ils ont trois enfants. Mobilisé le 7 septembre 1939, Barthélémy Bouchet est caporal dans un régiment d'infanterie alpine dans la vallée de la Maurienne jusqu’à sa démobilisation le 14 juillet 1940.
Aiguilleur du rail à la SNCF à Miramas (Bouches-du-Rhône) et militant du parti communiste depuis 1937, il participe à la diffusion de tracts et journaux. Dénoncé, Barthélémy Bouchet est arrêté le 9 juin 1943 par la gendarmerie de Miramas et son domicile est perquisitionné : y sont découverts 500 tracts d'inspiration communiste ainsi que des journaux clandestins.
Emprisonné à Aix-en-Provence, il est jugé par la section spéciale de la cour d’appel le 17 janvier 1944 et condamné à dix-huit mois de prison pour détention de tracts et journaux clandestins, destructions et sabotages en gare de triage de Miramas en janvier 1943 et sur le camp d’aviation de Salon-de-Provence le 12 mai 1943. Il est transféré à la centrale d’Eysses le 22 février 1944 où il est écroué sous le matricule 3039.
Remis aux autorités allemandes le 30 mai 1944, il arrive au camp de transit de Compiègne-Royallieu (ou Frontstalag 122) le 2 juin. Le 18 juin 1944, il est déporté à Dachau. À son arrivée le matricule 73 140 lui est attribué. La période de quarantaine passée, il est affecté le 14 juillet 1944 au Kommando de Landsberg (construction d'usines destinées à la production d'avions de chasse) en Bavière.
Le 26 avril 1945 devant l’avancée des Alliés, les déportés sont évacués au kommando d’Allach près de Munich. Le 30 avril, ils sont libérés par l’armée américaine. Barthélémy Bouchet est rapatrié le 1er mai.
Barthélémy Bouchet est décédé le 5 juin 1973 à Marseille.