Martial BÉDÉ
Service historique de la Défense, Caen
  • Informations
    • Nom : BÉDÉ
    • Prénom(s) : Martial
  • Etat civil
    • Date de naissance : 26/02/1915
    • Ville de naissance : Montluçon
    • Département de naissance : Allier
    • Pays de naissance : France
    • Profession avant guerre :
      - ouvrier agricole
    • Date de décès : 17/08/2000
    • Lieu de décès : Moulins (Allier)
  • Résistance
    • Organisation(s) de résistance :
      - Parti communiste
      - Front national
    • Pseudonyme : Max, Gilbert
    • Département(s) de résistance : Allier
  • Arrestation et condamnation
    • Date d'arrestation : 12/12/1942
    • Lieu d'arrestation : Rodez
    • Département d'arrestation : Aveyron
    • Juridiction de condamnation : Section spéciale - Montpellier
    • Date de condamnation : 21/05/1943
    • Motif(s) de condamnation :
      - Activité communiste
    • Peine infligée : Prison
    • Durée de la peine : 5 ans
    • Parcours carcéral :
      - Rodez
      - Montpellier
      - Nîmes
      - Eysses
      - Compiègne
  • Eysses
    • Date d'arrivée à Eysses : 15/10/1943
    • Numéro d'écrou à Eysses : 2551
    • Motif de la levée d'écrou : Remis aux autorités allemandes
    • Date de la levée d'écrou : 30/05/1944
    • Durée de détention : 0 an(s), 7 mois, 15 jour(s)
  • Déportation
    • Déporté
    • Lieu de départ : Compiègne
    • Date de départ : 18/06/1944
    • Parcours concentrationnaire :
      - Dachau
      - Landsberg (Kdo Dachau)
      - Kaufering (Kdo Dachau)
      - Allach (Kdo Dachau)
    • Matricule : 73067
    • Situation en 1945 : Libéré
    • Date : 30/04/1945
    • Lieu : Allach
    • Date de rapatriement : 29/05/1945
  • Reconnaissance
    • Statut : Déporté résistant

Martial BÉDÉ

Par : Fabrice Bourrée

Martial Bédé est né le 26 février 1915 à Montluçon (Allier), bien que certains documents administratifs mentionnent Moulins (Allier).

Incorporé le 20 octobre 1936, il est affecté au 152e régiment d'infanterie et démobilisé le 15 octobre 1938. Convoqué à nouveau le 21 mars 1939 , il est déjà en service lors de la mobilisation générale. Il est fait prisonnier le 26 juin 1940 au Ballon d'Alsace avec son unité (371e régiment d’infanterie de forteresse). Après une période de détention, notamment dans une usine à Mulhouse, puis à la prison d'Ensisheim, il s'évade deux mois plus tard à Ballersdorf. Il est officiellement démobilisé à Lons-le-Saunier (39) le 3 septembre 1940.

De retour dans l'Allier, il s'engage au sein de la résistance communiste. Sous le pseudonyme de "Max", il intègre le Front national (FN) de 1941 jusqu'en décembre 1942. Il occupe la position de numéro 2 au sein de l'organisation départementale, où il est responsable Organisation et Propagande (O.P.) et s'occupe de la rédaction des tracts. Ses activités incluent l'impression, la distribution de tracts et le transport de matériel. Il assure également la liaison entre les deux zones car il est domicilié à Moulins en zone occupée et travaille à Bressolles en zone libre. Pour mener à bien ses missions, il utilise deux fausses cartes d'identité.

Ses activités conduisent à son arrestation à Rodez (Aveyron) le 12 décembre 1942 par la police de Vichy. Il est arrêté pour propagande communiste, réorganisation du parti communiste et usage de fausse identité. Jugé par la section spéciale de Montpellier le 21 mai 1943, il est déclaré coupable d'activité communiste et condamné à cinq ans de prison ainsi qu'à la suppression de ses droits civiques.

Après avoir été détenu à Rodez, Montpellier puis Nîmes, il est transféré à la centrale d'Eysses (Lot-et-Garonne) le 15 octobre 1943 et est écroué sous le matricule n° 2551. Il participe à la tentative d’évasion collective du 19 février 1944.

Le 30 mai 1944, il est dirigé sur le camp de Compiègne. Il est déporté à Dachau le 18 juin 1944 (arrivée le 20/6/44). Son matricule est le n° 73067. Il est ensuite transféré au Kommando de Landsberg (Kofrig) puis à Allach.

Martial Bédé est libéré par l'armée américaine en avril 1945. Il rentre en France le 29 mai 1945 et se présente au bureau de contrôle du rapatriement de Moulins le 4 juin 1945.

Le 20 octobre 1945, il épouse Paulette Brun à Moulins (03), et ils ont un fils. Le titre de déporté résistant (n° 101132578) lui est attribuée par décision ministérielle le 5 juillet 1960, reconnaissant sa participation à la résistance et sa déportation. Il décède le 18 août 2000 à Moulins.

Sources

  • Service historique de la Défense - Vincennes : GR 16P 42915
  • Service historique de la Défense - DAVCC Caen : 21P 705396
  • Archives départementales du Lot-et-Garonne : 940W114

Album photos