René Alexandre est né le 16 juin 1913 à Amiens (Somme). Marié et père de quatre enfants, il exerce le métier de garçon brasseur. Membre du Parti communiste clandestin et du Front national, il prend part à la propagande antinazie en distribuant des tracts et le journal Picardie Libre.
Après dénonciation, il est arrêté le 11 décembre 1942 par la 21e brigade de Saint-Quentin (Aisne). Le 10 mai 1943, René Alexandre est condamné à deux ans de prison et à 1 200 francs d’amende par la section spéciale près de la cour d’appel d’Amiens. Interné à la prison d’Amiens, il est envoyé à la centrale d’Eysses le 18 décembre 1943 (écrou n° 2 791).
Transféré à Compiègne le 30 mai 1944, il est ensuite déporté à Dachau le 18 juin 1944, à Auschwitz le 2 novembre, puis à Mauthausen le 20 janvier 1945. Là, il est envoyé au Kommando de Melk (pour y construire une usine souterraine pour les firmes Steyr, Daimler et Puch), puis à celui d’Ebensee où il décède le 6 mai 1945, jour de la libération du camp par les Alliés.