Né le 20 septembre 1918 à Bourges (Cher), André Paul Abel exerce la profession de comptable à Nevers, mais se trouve sans emploi depuis le 7 décembre 1942. Désigné pour partir pour l’Allemagne, il se rend à Paris, sans ressources, afin d’y trouver du travail et ainsi éviter son départ pour l’Allemagne. C’est là qu’il fait la connaissance de Charles Pauriol et qu’il rejoint les Jeunesses communistes clandestines sous le pseudonyme de Jacques Lebon. Pauriol le charge de la surveillance du matériel de propagande pour la région P6 des Jeunesses communistes (Courbevoie, Asnières).
Arrêté par des inspecteurs de la Brigade spéciale 2 à Courbevoie le 28 mars 1943, André Abel est trouvé en possession d’un lot important de tracts communistes. Au cours de la perquisition effectuée à son domicile, 6 boulevard Bourdon à Neuilly-sur-Seine, il est découvert « des composteurs destinés à la confection de papillons, deux fausses cartes d’identité, un carnet de notes, un projet de ticket de souscription en faveur des emprisonnés politiques et un carnet de bulletins de salaire ».
Incarcéré à la Santé le 10 avril 1943, il est condamné à deux ans de prison le 5 août 1943 pour détention de tracts et de matériel d’impression. Le 17 décembre 1943, il est transféré à la maison centrale d’Eysses. Lors de la tentative d’évasion collective des détenus, il fait partie du groupe mené par Raymond Blondin.
Envoyé à Compiègne le 30 mai 1944, il est déporté le 18 juin 1944 à Dachau (Mle 72 999) puis à Allach en juillet ; il y subit à plusieurs reprises des brutalités et des coups de la part des kapos comme en attestent ses camarades de déportation. Affecté au kommando de Dickerhoff, il souffre là aussi de dénutrition et des mauvais traitements. En février 1945, il est hospitalisé à l’infirmerie du camp de Dachau. Libéré par les armées alliées, André Abel est rapatrié le 28 avril 1945.
Le titre de déporté résistant lui est attribué le 12 octobre 1955.
André Abel décède à Nice le 9 octobre 1987.